Légende

CLAUDE PARENT

BIOGRAPHIE


Créateur multiforme et esprit ouvert, Claude Parent anime l’architecture française depuis 1953, année où, à trente ans, il fonde sa première agence avec Ionel Schein.

Sa curiosité l’attache ensuite à André Bloc, sculpteur, fondateur du Groupe Espace et de la revue « Architecture d’Aujourd’hui » qui a acquis une aura internationale. Cette proximité place Claude Parent en position :


> de découvreur

pour la revue, en complicité avec Patrice Goulet, il parcourt l’Europe et l’Amérique des jeunes créateurs qui deviendront les vedettes des années 1970-2000 et avec lesquels il entretient des relations amicales permanentes ;


> d’observateur

proche des artistes, il engage des collaborations liées à l’anticipation (ville spatio-dynamique de Schöffer), à la recherche (l’architecture de l’air avec Yves Klein), au théâtre (de Polieri à Sylvia Montfort dont il édifie le théâtre), proximité qui se développera jusqu’à la Biennale de Venise de 1996 où il à la charge du commissariat du Pavillon de la France ;


> de praticien

avec André Bloc s’affirme un premier langage architectural personnel traduit dans la maison Bloc à Antibes, le pavillon de l’Iran de la cité universitaire internationale de Paris puis la Maison des jeunes et de la culture de Troyes ;


> de polémiste

il oppose la cohérence d’un « Paris parallèle » aux projets officiels d’aménagement du territoire parisien.

Cette même ouverture d’esprit le lie à Paul Virilio et la Bunker Archéologie donne naissance à l’église Sainte Bernadette dans le quartier du Banlay à Nevers. 

Mais la Fonction oblique qui en découle constitue le levier de sa notoriété à travers projets et réalisations qui constituent chacun le support d’actions de communication efficientes :

• appartements expérimentaux (Bellaguet),

• praticables confrontant le corps des artistes et des spectateurs aux plans inclinés (maisons de la culture),

• maisons aux espaces dynamiques (Drusch),

• projets manifestes (consultation de Charleville),

• des réalisations spectaculaires (hypermarchés Gem de Reims-Tinqueux et de Sens).

 

Sa notoriété croissante lui permet à la fois :

• de faire vivre l’Architecture oblique sous forme de dessins qui s’imposent rapidement comme des œuvres en soi, publiées sous forme de recueils (Vivre à l’oblique en 1970, Entrelacs de l’oblique en 1981, Colères en 1982) ou exposées ;

• d’accéder à des commandes dont l’étude de définition de l’implantation paysagère et de l’architecture des centrales nucléaires françaises dont il rend compte dans deux livres L’architecture et le nucléaire (1978) et Les Maisons de l’atome (1983).

 

Sa confrontation avec la Nouvelle commande publique donne ensuite naissance à une longue suite de constructions scolaires (lycée d’Arpajon…), d’immeubles de bureaux (Septen à Lyon…) et d’édifices publics (Hôtel de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille, Hôtel de ville de Lillebonne…) qui apparaisse rétrospectivement marquée par un travail sur la fracture des masses à construire.


Il recueille ensuite avec délectation les honneurs d’une carrière active et d’une notoriété jamais démentie qui le conduisent à l’Académie d’Architecture puis à l’Institut où il siège à partir de 2006. Il continue à transmettre son regard sur le monde professionnel à travers de petit livre percutants : L’architecte, bouffon social (1982), Errer dans l’illusion (2001), Quand les bouffons relèvent la tête (2002), Cuits et Architcuits (2003).


Début 2010 la rétrospective que lui consacre la Cité de l’architecture et du patrimoine confirme l’attrait des professionnels, des médias et d’un large public pour cette œuvre singulière que les dessins prospectifs et l’écriture caustique enrichissent sans cesse. 


Claude Parent vit et travaille à Neuilly-sur-Seine (92) et Sissable (44)


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